Le vélo couché , c’est aussi pour le voyage et la montagne.

Je souhaite tordre le cou à une idée préconçue ; les vélos couchés ne sont pas adaptés à la montagne. Certes derrière toute affirmation et expérience, il y a une part importante de sentiment et de partialité.  Il n’en demeure pas moins que tout un chacun ne devrait pas répéter ce qu’il a entendu ou lu sans le vérifier par lui même ou en parler avec des connaisseurs.

Il y a déjà quelques années un article du monde concluait que le vélo couché c’est pour le plat : le journaliste n’avait pas du trouver des pratiquants qui ont pris le temps de découvrir et de s’adapter à leur machine. Regardez plutôt la vidéo très bien filmée et montée ci-dessous. Je remercie David de tordre le cou a cette idée reçue qu’un VH grimpe mal; c’est une histoire d’expérience et de jambes essentiellement. Un style superbe, le vélo est toujours en ligne grâce à un pédalage rond.

Les Carnets d’Aventures Hors-série: voyager à vélo Mai-juin-juillet 2015 offre une synthèse intéressante. Il rassemble les retours d’expérience -c’est ce qui est précisé dans l’édito-de dizaines de “cyclos” et affirme que le vélo est la meilleure façon de voyager. Je suis d’accord avec cette dernière affirmation. Je ne peux que conseiller cet ouvrage fruit du travail d’une équipe motivée et qui s’appuie sur l’expérience de nombreux voyageurs.

Les vélos spéciaux autres que randonneuses classique ne sont pas assez mis en valeur, sans doute par manque de données les concernant. Il est vrai que le vélo couché concerne peu de pratiquant; je peux comprendre la position de la rédaction de ce journal.

je trouve des plus curieux de considérer qu’un vélo classique de randonnée s’achète uniquement sur mesure et chez des spécialistes mentionnés en gras dans une liste non exhaustive alors que dans la rubrique vélo couché, il n’est mentionné, discrètement que quelques revendeurs… Par contre le site internet de revente d’occasion est mentionné en gras.

De plus seuls les vélos spéciaux autres que “Le vélo de randonnée” sont traités sous forme “Avantages et inconvénients”. Faut-il comprendre que la question ne se pose pas et que le vélo classique n’a que des avantages ?

Au passage, une remarque, s’il y a autant de vélos d’occasion en vente, c’est que les acheteurs se précipitent sur les occasions sans vouloir consacrer du temps et faire appel à un spécialiste. Ce dernier tout en valorisant son activité pourra faire gagner du temps , voire de l’argent, en évitant l’achat d’un modèle non compatible avec les projets de son client.

Pour les avantages du vélo couché, ils sont présentés de manière pertinente mais , c’est surprenant de s’extasier sur des records de vitesses sur le plat dans un journal qui parle de voyages pour ensuite affirmer que les montées se font tranquillement avec ce genre de vélo sous la fausse raison que l’ont ne peut pas se mettre en danseuse. Bref, le vélo couché est aussi pour les baroudeurs dans les Andes, l’Himalaya et ailleurs et pas uniquement au rythme d’un sénateur quand la pente s’accentue….

Il y a quelques années, j’ai participé à un brevet Montagne (BRM de préparation de Paris-Brest-Paris) de 300 km et 5000m de dénivelé. Nous étions 9 dont 2 vélos couchés avec un abandon d’un des participants en  vélo droit. Pour ce qui du palmarès une arrivée conjointe d’un des vélos couchés (poids de 13 kg sans les vivres et l’eau) au bout de 14 h de route environ, repos compris avec les cols de La Madeleine, du Glandon et d’Ornon…

J’ai fais plusieurs fois le BRA (Brevet de randonneur des Alpes) en vélo couché et j’ai constaté que les Cyclos qui se mettent en danseuse sont très rares car quand la pente est dure et que la fatigue vient ce n’est plus possible ou en tout cas peu rentable en terme d’énergie. Il est possible de grimper tout en souplesse sur un vélo couché et de relancer sans se mettre en danseuse, surtout quand le vent de face se lève,(c’est souvent le cas dans les cols de montagne).

Dans les inconvénients il est écrit que sur un vélo couché on est plus vulnérable aux attaques de molosse… Comme si sur un vélo droit les pieds et les mollets n’étaient pas exposés!

A la rubrique des inconvénients ” plus cher”, il est précisé, je cite “On trouve des bons vélos couchés pour le voyage à partir de 1500-2000 €.  Oui mais d’occasion! En neuf, il faut compter 2200 à 3000€.  Le prix d’une bonne randonneuse  classique sur mesure étant de 3000 € environ.

Le manque de discrétion est présenté dans les inconvénients du vélo couché comme si le publicité faîtes par les voyageurs actuels, à travers leur Blogs et les réseaux sociaux, était de la discrétion! C’est vrai que de nos jours, il y a tellement de voyageurs à vélo, en Amérique du sud que l’on passe totalement inaperçu si l’on ne fait pas appel aux médias modernes! Le monde à considérablement changé : dans les années 80, j’ai sillonné les routes du Pérou et de la Bolivie sur une randonneuse et en 6 mois de voyage, nous avons croisé deux autres cyclotouristes. Nous étions absolument pas discrets et repérés immédiatement par les locaux ou les autres touristes, plus conventionnels qui voyageaient en bus….

Pour conclure, ce qui est prépondérant dans l’efficacité d’un vélo couché en montagne, c’est l’entrainement du pratiquant et le poids de la machine ainsi que son empattement.

Il faut accepter la différence et ce n’est pas toujours facile -voir à ce sujet comment le vélo couché a été marginalisé par le lobby du vélo droit dès son apparition- les vélos couchés sont d’excellent vélos de voyage et ceci quelle que soit la pente!

Il ont été mis au placard à partir des années trente mais de nos jours, il n’est plus possible de les ignorer…N’en déplaise à ceux qui continuent de ne pas les voir sur la route et qui prétendent qu’ils ne sont pas visible car, nous ne voyons bien que ce que nous connaissons et que nous acceptons!

Le Silvio S30 2015

Du Lac du Chambon à Briançon par le Col de Ponsonnière. -Mise à jour fin 08-2015.

Les innovations du modèle 2015 par rapport à la version 2.0 qui recevait déjà des roues de 28″ et 26″ route et VTT avec freins patins ou disques sont:

  • Une bôme et tube télescopique plus grands
  • Compatibilité avec les cassettes 11 vitessesPotence-bomeS30 097
  • Chemin de câble avant avec poulie pour plus de fluidité
  • Support de dérailleur arrière type “Press fit” qui reste en place lors du démontage de la roue
  • Fourche avant pouvant recevoir un pneu de 30 mm de section en 28″
  • Fixation de l’appuie-tête dans le cadre par serrage optimisé
  • Support d’éclairage avant
  • Extensions de bases avants en options pour dégager le talons des pointures de plus de 43 et/ou augmenter l’aérodynamisme en relevant le pédalier.
  • Specifications      Caractéristiques
    Front Suspension  Fourche suspendue à 40 mm de débattement associée à des bases plates en fibre de carbone. La pompe haute pression est incluse; 150 psi recommandé pour les poids moyens (70-80 kg).
    Front travel is 40mm 1.5″ by adjustable air head shock and carbon fiber chainstay. High pressure shock pump is included for your convenience: head shock pressure is recommended at 150 psi for riders of average weight.
    The carbon fiber front chainstay allows the fork to move while providing a very stiff transmission structure. Allows for 700 x 28 c tires. Les bases en composite de carbone permettent à la suspension de jouer tout en assurant une excellent rigidité à la transmission.
    Rear Suspension  Suspension arrière à elastomère et lame titane avec débattement de 25 mm.
    Rear travel is 25mm 1″ by elastomer damping, single rebound titanium leaf spring and carbon fiber rear stay.
    Handlebars  Cintre route très solide avec design spécial pour un meilleur contrôle du traction avant.
    Especially designed for Silvio, the bars are a wider, flared version of the usual road drop bar and are designed for road bike brake and gear levers.
    Vital Stats
    Wheelbase: 1020mm (40″) Empattement court de 1m 020 pour une meilleure efficacité en côte.Weight distribution with 70kg (154lb) rider: rear 50% front 50%. Répartition du poids (pour 70 kg) de 50% sur chaque roue.X-seam range: 915mm (36″) to 1245mm (49″)When build with the Chainstay Extension option: Exseam en utilisant des bases plus longues sur option
    x-seam range is 965mm (38″) to 1295 (51″) Le poids total “fabricant du kit est de 6.500 kg.Le poids vérifié est de 6 kg 900 + ou – 75 g car c’est la somme de pesées multiples. (une pesée du kit  en une fois sera réalisée ultérieurement).
    Frameset weight as supplied is 6.5kg (14lbs) with final weight in the order of 11.5 to 12.5kg. The total weight of the complete bike will ultimately depend on the components and wheels each person selects and the accessories fitted.Le poids final du Silvio, entre 11.5 kg et 13.5 kg va dépendre des composants utilisés.
Ultegra triple et cintre Dropbar et freins à disques Avid bb7 Road SL (370g les 2 étriers). Poids du vélo 13.4 kg sans les sacoches

Ultegra triple et cintre Dropbar et freins à disques Avid bb7 Road SL (370g les 2 étriers). Poids du vélo 13.4 kg sans les sacoches

The frameset comes with:
o high pressure shock pump
o handlebar tape
o two Rear Derailleur hangers

Le kit inclus une pompe haute pression, la guidoline et 1 patte de dérailleur de secours. Le dérailleur avant  doit être pour patte brasée (pas de collier) et le boîtier de pédalier à cuvettes externes de 115 mm filetage BSA.

  • If you are buying your own component groupset, get the Braze On style Front Derailleur and a 115mm bottom bracket.The new S30 now accommodates 11-speed systems.
    Chainstay extension
    100mm or 150mm extension to the chainstay, which elevates the crank for taller riders and improves aero.
    Wheels  Possibilité de commander des roues Cruzbike Aero 67s rayons plats 28Ar/24Av et moyeux roulements étanches de qualité.
    Cruzbike Aero 67s, 28/24 spoke count, aero blade spokes, deep rims and quality hubs.

 

Siège carbone du Silvio S30

FourchesuspS30 095Cintre et accessoires Silvio et vendettaBase avant Silvio S30 M

Deux bentriders dans le BRM de 300 km Montagne Isère-Savoie-Isère

le départ du BRM 300 km 15 juin 2013

Départ à 4 h, place de SFAX à Grenoble

Le jour de l’Ardéchoise, le samedi 15 juin 2013 s’est déroulé le Brevet de Randonneur de 300 km dit “Montagne” compte tenu des 4900 m de dénivelée positive. Ce brevet organisé par L’Amicale des Diagonalistes de France de Grenoble (merci à Jean-Philippe pour son travail et son investissement très empathique lors du parcours qui devait être réalisé en moins de 20 h. Le nombre de participants fut de 9 avec 2 vélos couchés (1 Métaphysic  version route et freins à disque et 1 Vendetta. Un abandon, un vélo couché dans “les premiers” et un autre à 30 minutes du temps limite suite à des arrêts conséquents.

réparation d'une crevaison sur un vélo couché

Lors d’un BRM, il n’y a pas de classement et les participants sont solidaires. Jean-Philippe, en rouge aide le pilote du Metaphysic qui va réaliser un temps remarquable.

Voici le lien vers le site de l’Organisateur qui devrait mettre le compte rendu dès qu’il reposera son vélo.

Je serais donc bref: ce post pour tordre le coup à une idée reçue ; un vélo couché grimpe très bien en montagne si l’on se donne les moyens et le temps pour s’adapter de manière optimale.  Un grand merci au Pilote du Metaphysic (je n’ai pas mémorisé son prénom, qu’il m’en excuse…) qui ne s’est pas du tout laisser impressionner par une crevaison dans la côte du Touvet, réparée avec brio et avec le dévouement de Jean-Philippe.  Merci à toi d’avoir porté haut les couleurs de nos belles machines en bouclant le parcours en 14 h 30 environ, pauses comprises, ce qui fait une moyenne impressionnante (un peu plus de 20 km/h) compte tenu des difficultés  Cols de La Madeleine, du Glandon et d’Ornon puis retour par La Mure et Saint-Georges de Commiers.

Petit dèj. chez Henri, un des participant

A quelques km du début de la montée du Col de la madeleine ; petit déjeuner en terrasse fort sympathique. Nous sommes les invités de henri qui participe au BRM.


Au Col du Glandon

Après, il y a encore le Col d’Ornon 1375 m et la remontée de La Mure…
je prends tout de même le temps de discuter avec les gens de rencontre, ce qui fait que 2 autres participants arrivés après moi au col vont tout de même arriver quelques minutes avant moi à Grenoble.

Notons que le Col de La madeleine étant officiellement fermé ce jour là suite à un glissement de terrain côté Maurienne (déviation par Montgellafrey) nous avons fait une ascension de rêve avec une 12 aine de voitures dans les deux sens.

Conclusion: osons la Montagne et ses merveilleux paysages! Le vélo horizontal ne craint pas le vertical; il faut s’élever au-dessus des idées reçues.

Une petite place pour le Vélo couché au JT de 20 h du 20 Mai 2013 sur TF1

Profitant d’une journée de beau temps rares en ce mois de mai, j’ai voulu aller taquiner les pentes du Galibier sur mon Vendetta. Une grosse journée (de 6 h à 22 h 30) de 270 km et 3400 m de dénivelé positive. La chance à voulu qu’un caméraman de TF1; croise mon chemin:  Lien vers le reportage sur le Giro sur les pentes du Galibier.

 

Sur les pistes et sentiers de montagne

Ce nouvel article pour relater des expériences en vélo couché loin des routes trop fréquentées et sur des itinéraires en mauvais état ou non goudronnés. Avant ma conversion au vélo horizontal, en 1990, j’étais très friand de routes de fond de vallée se terminant parfois par des cols non revêtus permettant la jonction avec l’Italie par exemple.

Cette rubrique sera enrichie au fil du temps à la faveur de mes escapades ou de celle réalisées par des amis ou clients.

Les Deux Alpes (Col du Jandri 3150 m) Vendredi 14 septembre 2012).

De l'Alpe de Mont de Lans 1657 m à La Séa 2180 m

De l’Alpe de Mont de Lans 1657 m à La Séa 2180 m : 5 km pour 523 m d’ascension.

 

Devant Le Glacier de Mont de Lans : 3160 m

Le SoftRider équipé en pneu clou à l’avant dans les neiges de Septembre devant le glacier de Mont de Lans

Après transformation du Soft Rider par la pose d’un triple plateau (46/39/24) ainsi que d’un pneu Schwalbe Ice Spiker 53-559 suite à une chute de neige importante une semaine avant la sortie, je me lance dans l’aventure tout en sachant que les pentes extrêmes ne me permettrons pas de faire le parcours intégralement à vélo pour des raisons techniques mais surtout physiques (manque de puissance et d’endurance…).

Montée du Col de Jandri à vélo couché traction directe

Après 4 Km de montée, la vue devient ample sur Les Deux Alpes et l’Alpe d’Huez

Le pneu clou, n’étant pas adapté à un parcours routier mais surtout pour ne pas me fatiguer prématurément, je me contente de tester le matériel entre Crolles et la gare de Grenoble où je prends un car pour Bourg d’Oisans en début de matinée.

 

Une rampe à 20% , me permet, en posant pied à terre de contempler la Tête de Lauranoure (Massif des Ecrins) qui pointe son nez…

C’est en piaffant comme un poulain que j’entame l’ascension avec une première petite pose au km 2, ensuite à partir du km 6 les pauses vont devenir omniprésentes suite à de forts pourcentages. 

Au-dessus de La Combe du Thuit, à 2200 m en regardant vers Les Grandes Rousses

 

De La Séa au lac du Sautet

De La Séa 2180 km 5  au lac du Sautet km 8 2445 m : 3 km pour 265 m d’ascension.

 

Vers 2600 m, le pneu clou est fort utile dans la boue

Mise à part 5 véhicules tout terrain et un camion de fuel ravitaillant des chantiers d’entretien ds pistes, je me retrouve très vite loin du bruit dans le calme de la haute montagne.

 

 Les pauses deviennent plus nombreuses et tendent à s’allonger avec les difficultés grandissantes mais quel bonheur de s’élever doucement mais surement.

Des restes de neige , cette dernière état descendue en dessous de 2200 m, apparaissent bientôt sur le versant et en bordure de la piste…

Je croise un cycliste sur un vélo de descente qui ne s’arrête pas et plus loin juste avant la petite descente sur le magnifique lac de Serre Palas

Le lac de Serre Palas à 2760 m

un mototrialiste qui se montre curieux vis à vis de mon mode de locomotion ; il faut dire qu’il a autrefois fait cette montée en VTT (en 3 h)… Le vent , du Nord-Ouest  modéré mais omniprésent depuis le début passe au régime supérieur (30 à 40 km/h) ce qui fait que je dois vite me protéger… A partir du km 11 les parties réalisées sur le vélo vont devenir épisodiques et de coutes durées (200 m maximum).

Col des Gourses et lac de Serre Palas : du km 8 2445 m au km 11 2770 m, 3 km pour 345 m d’ascension.

 La progression fini par devenir très difficile à cause du vent de face, turbulences, dont certaines rafales voisinent les 80 km/h. A 1 km du sommet je fais une longue pause de 20 minutes à l’abri tout relatif d’un rocher.

Une portion à pente “modérée” (12 %), cyclable vers 3000 m sous Le col du Jandri 3150 m

 

Vue vers les Aiguilles d’Arves et le Mont Blanc, depuis le Col du Jandri 3150 m

A mon arrivée, transis de froid, je cherche un abri, mes pas s’enfoncent dans de la neige profonde et je finis par trouver la salle hors sac, miraculeusement ou préventivement ouverte. A l’intérieur, des distributeurs de boissons ajoutent au surréalisme: manque de chance, celui des boissons chaudes est en panne. Je bois néanmoins deux boissons très fraîches et passe, en perdant la notion du temps, quasi une heure à l’intérieur.

Du lac de Serre Palas 2784 m au col du Jandri 3150 m : 2,9 km pour 366 m d’ascension.

 

J'entame la descente tardivement

J’entame la descente tardivement…

Conclusion bilan : j’ai passé seulement 1 h 30 sur le vélo, 1 h 20 à pousser le vélo (moyenne 3 km/h) et 2 h de pauses. Le plus important est de savoir qu‘il est possible de réaliser, avec un vélo couché adapté, des sorties “tout chemin” en montagne. Le pneu clou a permis de descendre, en 1 h vers les Deux Alpes, dans la boue et la neige, au début, en toute sécurité sans que la roue avant n’esquisse la moindre glissade. Je ne sais pas quelles auraient été mes “performance” sur un VTT, ce que je sais c’est que la descente ne m’aurait procuré ni confort ni plaisir. Il existe beaucoup d’autre itinéraires tranquilles et moins difficiles, dans les Alpes, qui me permettrons de m’éloigner de la fureur des routes asphaltées. J’apprends que ce col que je n’avais jamais grimpé en vélo droit est considéré comme le plus haut col cyclable de France, en temps qu’ancien chasseur  de la confrérie des Cents Cols ; je suis comblé.

Le Col du Fréjus et le sommet de Punta Bagna 2731 m au sud de Modane en Savoie (fin août 2012).

Du Charmaix à 1905 m : 3,6 km pour 304 m d’ascension

Dimanche 29 Août 2012 vers 5h 30, je viens de quitter le Camping de Modane sur La D216, sur mon Soft Rider 26″, pour gagner Le Charmaix à 1600 m. Après un peu plus de 6 km d’une rampe avec des passages à plus de 12 %, j’arrive à la station qui marque la fin de la route revêtue. Le parking déborde de voitures mais par chance, les vacanciers dorment encore: tout est calme.

Vers le Col du Fréjus à 1800 m

Route du Col du Fréjus, à 1800 m

Après un second et solide petit déjeuner dans un café qui vient d’ouvrir, je reprend ma route vers 7 h. La piste, pas trop pentue, est finement pulvérulente, tout va bien jusqu’à la cote 1660 environ. Ensuite, mon compact de 34 dents ne me permet plus de franchir la rampe à plus de 10%! je me dis que ce n’était qu’un rêve que de vouloir passer des cols alpins non goudronnés… Je pousse le vélo sur environ 300 m, plus loin la pente frise les 10% et après plusieurs tentatives je réussi à démarrer et surtout à conserver une adhérence correcte au cours de ma progression. Je peux ainsi progresser sur le vélo pour atteindre les 1920 m, endroit où la pente de plus de 17 % me contraint à poser pied à terre pour 1 km.

Du Lavoir 1905 m a “sous le Col D’arrondaz” : 4,4 km pour 515 m d’ascension

 

Le soleil arrive sur les sommets de La Vanoise

Le massif de La Vanoise, visible depuis la route du Fréjus (2100 m)

Par la suite, j’arrive à être très rapide pour verrouiller les deux pédales auto sur mes chaussures et je n’hésite pas à zigzaguer pour rester sur le vélo dans les parties de gros graviers.

Le rêve devient réalité, il est possible de progresser avec un traction avant directe même dans une forte pente de cailloux!

Col du Fréjus et Punta Bagna

Je ne croise en tout que 3 voitures durant la montée du col ; le silence avec parfois le sifflement des marmottes et les sonnailles d’un troupeau, me font un bien fou.

Le col du Fréjus 2540 m

Sommet sauvage du Col du Fréjus

 

Vestiges de la dernière guerre et Punta Nera

Des restes de barbelés et en arrière plan La Punta Nera 3046 m

Plus haut, la piste devient moins difficile ce qui fait que je vais cueillir au passage le Col d’Arrondaz avant de rebrousser chemin pour gagner le Fréjus à 2540 m. Il est 9 h 45 et je profite d’un petit vent frais car la température en plaine va dépasser les 38°… Tout au long de la montée j’ai aperçu des casernes et casemates  ; cette piste militaire, à l’origine à été réalisée pour défendre la frontière.

Vue sur le Lac et le col du Fréjus à partir du sommet de Punta Bagna à 2731 m

Vue sur le Lac de Bagna et l’échancrure du col du Fréjus à partir de la Punta Bagna 2731m

Au niveau des ruines des baraques du Fréjus, j’entame l’ascension de la Punta Bagna, cyclable à 90 %. Au sommet la vue porte vers le Queyras, La Meije, La dent Parrachée et le Mont Blanc.

 

Dès que je rentre j’équipe le Soft rider en triple plateau ce qui me permettra de faire quasi intégralement ce type d’ascension (poussage de 1 km au lieu de 2,5 comme pour cette sortie).